Sommaire
- Identifier la cause de la rechute
- Comprendre ses dépendances
- Apprendre à accepter et gérer ses émotions
- Prévenir la rechute
Plus de la moitié des 15 millions de fumeurs en France souhaitent arrêter de fumer.
Néanmoins, sans aide, 80 à 90% des personnes qui tentent de se libérer de leur dépendance rechutent la première année.
Y-a-t-il un espoir pour les récidivistes ?
Tous les spécialistes vous l’affirmeront la clé de la réussite est la persévérance.
Les récidives font partie du sevrage et aident à identifier les points vulnérables.
En effet, il est clair que le fait d’arrêter de fumer est le fruit d’une longue réflexion, d’une décision ferme mais aussi d’une nécessité de changement significatif de comportement.
Aussi, il est important qu’une rechute ne doive absolument pas être vécue comme un échec.
Chaque arrêt reste un point très positif et vous aide à vous rapprocher de la victoire finale.
Identifier la cause de la rechute
Les motifs de rechutes peuvent être nombreux et variés d’une personne à une autre.
- Le syndrome du manque de nicotine : Ce syndrome est responsable de 78% des échecs durant les trois premiers mois
- Le manque de motivation
- La prise de poids : Ce problème concerne majoritairement plus les femmes. Elles ont des difficultés à l’idée de devoir prendre quelques kilos supplémentaires en plus de leur lutte contre le tabac.
- Les événements durs de la vie : perte d’un proche, maladie, divorce, chômage... Tant de facteurs qui nous donne l’envie d’une cigarette réconfortante.
- Le stress : Qu’il soit négatif avec les contrariétés ou les tensions ou positif avec les grandes joies ou émotions fortes.
- Les repas familiaux : Dur de se passer de sa cigarette dans ces moments souvent arrosés.
- La dépression : La cigarette “aide” souvent à passer les troubles dépressifs ou anxieux. Le sevrage peut faire ressortir votre tristesse, particulièrement si vous êtes une femme.
Comprendre ses dépendances
L’envie irrésistible de fumer est la conjonction de trois dépendances majeures :
- La dépendance physiologique, liée à la nicotine
- La dépendance émotionnelle
- La dépendance comportementale
C’est pour cette raison qu’il est important d’effectuer un travail préparatoire avant et après avoir décidé d’arrêter.
La dépendance émotionnelle
Afin d’identifier cette dépendance, le fumeur va devoir répondre à ces trois questions :
- Pourquoi il fume ?
- Quand ressent-il le besoin de fumer ?
- Comment fume-t-il ?
En effet, chaque cigarette correspond à une émotion ou une habitude particulière.
Il peut être intéressant de noter sur un journal l’identification de chaque cigarette.
Cela aidera à déterminer les réflexes incitant à fumer.
Le but de cette identification est également de renforcer la confiance et la détermination du fumeur.
Grâce à ceci, il sera en mesure de constater l’inutilité de certaines cigarettes, et également de celle dont il a véritablement besoin.
Il sera ainsi plus facile de pouvoir les supprimer définitivement.
Apprendre à accepter et gérer ses émotions
Il est important d’apprendre à dissocier ses émotions de la cigarette.
Pour les fumeurs souffrant de phobie sociale ou de timidité, il est primordial d’apprendre à avoir confiance en soi.
De même pour les personnes anxieuses, il faudra apprendre à pouvoir gérer son stress. Il peut être intéressant de se pencher sur des techniques de relaxation telles que :
- Le Yoga
- Les méthodes de respiration
- Les méthodes de relaxation
Pour certains gros fumeurs, il est évident que la cigarette est un élément très important dans leur équilibre psychologique.
Elle les aide à gérer leur anxiété ou leur dépression.
Un traitement psychotrope sera alors le plus à même à pouvoir les aider.
Limiter la dépendance physiologique
Avant tout arrêt, il est primordial de connaitre le niveau de dépendance à la nicotine.
En effet, si toutes les méthodes sont adéquates pour motiver l’arrêt de la cigarette, l’utilisation d’un substitue nicotinique peut être nécessaire pour les fumeurs très dépendants.
Le substitue nicotinique est dosé à différents degrés de nicotine. Tout au long de la journée, il diffuse la nicotine doucement dans l'organisme. Cela limite ainsi les effets de manque et les besoins physiques disparaissent en quelques semaines... voire quelques mois.
Se battre contre la dépendance comportementale
La nicotine a laissé des traces dans le cerveau d’un fumeur.
En effet, la nicotine entraine une assuétude profonde qui agit sur le comportement.
Il va donc être très important que l’ancien fumeur prévienne la récidive de ces fameux réflexes conditionnés en mettant au point des stratégies efficaces de résistances personnalisées.
Prévenir la rechute
S’auto-motiver
Un ancien fumeur va devoir se rappeler en permanence les raisons qui l’ont persuadées d’arrêter de fumer :
- Le retour du goût
- Un meilleur odorat
- Un souffle retrouvé
- Un teint et des cheveux revigorés d’énergies
- Un sentiment de liberté...
Il devra également connaitre précisément les troubles liés à l’arrêt du tabac afin de mieux les prévenir :
- Sensation de manque
- Nervosité
- Difficulté de concentration
- Prise de poids
- Constipation
- Anxiété, déprime...
L’arrêt du tabac est une course de fond et non un sprint, c’est une véritable épreuve pendant laquelle un travail de groupe peut s’avérer nécessaire afin d’aider à ranimer la motivation en la confiance.
Établir des stratégies de résistance
Il est en effet intelligent d’adopter des techniques de réflexion et d’autocontrôle afin de faire face aux situations dangereuses.
- Le conjoint fumeur : Il est important d’avoir ensemble une conversation, soit le conjoint décide de s’arrêter également, soit il sera nécessaire de mettre en place une discipline.
- Les copains fumeurs : Se préparer à faire face à des dîners ou sorties arrosées, accompagnées de fumeurs sont nécessaire afin de ne pas rechuter.
- Les endroits dédiés : Il vaut mieux éviter dans un premier temps la terrasse où l’on aillait fumer, ou la salle fumeur entreprise.
- Les situations délicates : “j’ai besoin d’une cigarette lorsque je m’ennuie” Ne plus fumer c’est souvent modifier son style de vie. Découvrez le sport ou collectez l’argent économisé afin d’établir un voyage.
70% des personnes ayant suivi ce style de sevrage continuent à s’abstenir neuf mois après.
Il s’agit bien évident des plus motivés mais également de ceux qui ont eu une prise en charge tenant compte de tous les paramètres liés à la dépendance.
Si pour tout à chacun le déclic de l'arrêt est différent, les anciens fumeurs ont tous deux sentiments communs :
- La fierté
- Le sentiment d'un deuil
Celui d’une cigarette, qui, bien des années après leur donne encore un sentiment de méfiance...